Daphnélia Vespier

Nom : Vespier
Prénom : Daphnélia
Lieu de naissance : Promontoire Divin
Âge : 13 ans
Race : humaine



Description physique :
Elle est très mince du haut de ses 1m20, une silhouette svelte, d’une grande agilité dans ses déplacements. Sa peau est diaphragme, des yeux en amande et un regard aux iris noisettes est sa seule réelle beauté. Ses cheveux chatains sont très longs, relevés sur le dessus de sa tête, attachés par un lien en cuir. Elle porte des vêtements simples, tunique longue sur un pantalon et bottes de même teinte, une couleur crépusculaire. Son visage qu’elle dissimule parfois, d’une écharpe noire enroulée autour de son cou, est ovale avec un front large, un nez court, des lèvres fines, des yeux petits qui se ferment pour ne laisser paraitre qu'un trait noir quand elle sourit. Porte une petite sacoche en cuir marron et un étui en bois contenant un petit couteau fixé à une corde autour de son cou. Elle n'a aucun bijou ni maquillage, sa démarche est rapide, toujours sur ses gardes en jetant des regards furtifs.

Histoire.

La foule se pressait ce jour là dans le Temple imposant pour assister à l'office, la nuit sur le point de s'achever clôturait une journée de grands dangers pour cette famille vivant dans les bas quartiers du Promontoire divin. Daphnélia appréhendait une chose qu'elle devait accomplir durant l'office mais pour l'heure, elle s'efforçait de la chasser de ses pensées, tout en scrutant les alentours, détaillant les gens qui entraient dans ce lieu sacré.

Elle se plaça loin de sa mère qui la regardait tout en agitant la tête, une façon de l'inciter à se déplacer dans le Temple à la recherche d'une proie.
La famille n'était pas riche, sa mère, veuve, ne possédait rien ; elle louait ses services à la journée à qui voulait l'engager. Le travail ne manquait pas mais payé une misère, la famille souffrait souvent de la faim. Et pour survivre Daphnélia était obligée de voler.

Elle imaginait souvent le jour où elle se ferait prendre la main dans le sac et qu'ellle n'arriverait pas à se dégager de l'étreinte d'une forte poigne retenant son bras. Une voix s'exclamerait pour hurler à ses oreilles : "Ah ! ah ! je te tiens, petite voleuse !"

Quelle douleur et humiliation ce serait d'être punie et ce ne serait rien comparé au supplice d'avoir peut-être la main coupée !
Elle croisa le regard de sa mère. Celle-ci lui désignait furtivement une famille de l'autre côté de la travée : c'était un couple d'âge moyen accompagné de deux jeunes enfants. Le père, de petite taille et chétif, avait une barbe rousse, il était entrain de boucler un ceinturon où pendait une épée. C'était donc un homme d'armes, voire un chevalier. Daphnélia repéra l'objet qui avait attiré l'attention de sa mère : une bourse suspendue par un lien de cuir à la ceinture de cet humain.

Daphnélia possédait, attaché à une corde autour de son cou, un petit fourreau en bois contenant un couteau dont la lame pointue lui servait à couper les liens. On lui avait appris à chaparder dès son plus jeune âge, chiper une pomme sur un étal, un oeuf frais, où encore le couteau oublié par l'ivrogne sur la table de la taverne du Murmure.
Elle essaya de ne pas penser à ce qui l'attendrait en cas d'échec. Elle était petite et agile, elle était rapide. Elle arrivera à s'emparer de cette bourse, comme un fantôme, mais pourvu que ses mains ne tremblent pas !

Le Temple se remplissait rapidement, elle n'avait jamais vu tant de monde rassemblé dans un même endroit, sa mère ne s'y était pas trompée en les menant en ce lieu de receuillement. Invisible dans la légère pénombre du Temple, elle fit un pas en avant et se faufila entre les gens devant elle. Coincée entre le doux manteau d'une jeune fille et celui du chevalier, elle était à présent en bonne position pour atteindre la bourse tant convoitée.

Introduisant la main dans son col, elle dégaina son couteau, le moment fatidique approchait. Daph' posa une main légère sur le manteau court, elle la fit descendre le long du lourd tissu pour s'introduire sous le pan du vêtement et suivre le cheminement du ceinturon jusqu'à la bourse. La foule se mouvait dans le Temple, chacun cherchant à se rapprocher des représentants des Dieux, le chevalier allait certainement suivre le mouvement, il fallait vite agir. Elle n'avait plus une seconde à perdre : elle entailla le cuir durci avec force et détermination, la bourse commençait à lâcher et finit par se détacher et attérir dans sa main. Un sentiment de joie mêlée de soulagement la sbmergeait, cependant tout danger n'était pas écarté, il fallait remettre la bourse à sa mère. Son coeur battait si fort quand elle pivota sur elle-même pour fourrer son butin à l'intérieur de sa tunique. A présent elle tournait le dos à sa victime et si par malheur il baissait les yeux, il risquait de constater la disparition de sa bourse. Elle rangea son couteau dans sa gaine et s'esquiva au plus vite même si les fidèles ralentissaient sa fuite. Elle bouscula sans ménagement les gens pour atteindre le portail de l'édifice où sa mère l'attendait, le regard au aguet. Elle se sentit plus lègère quand elle lui donna la bourse qui se retrouva sous les plis de la vieille tunique en laine de sa mère.

Elles prirent le chemin de la taverne pour un repas frugal arrosé d'une bonne bière. C'était déjà le milieu de l'après midi et la mère dépensait sans aucune méfiance. Daphnélia était inquiète, elle ne cessait de répéter : "Ne fais pas voir aux gens que tu as des pièces d'argent !"

Elle commençait à ressentir de la fatigue. Elles s'étaient levés tôt et la bière l'étourdissait un peu. Elle s'endormit sur le banc à peine allongée. Le bruit d'une porte ouverte violemment la tira de son sommeil, elle se redressa en sursaut. Deux gardes entrèrent dans la taverne suivit du chevalier détroussé qui dévisageait tous les clients présents. Le tavernier désigna du regard la famille attablée, la stupeur se lisant sur le visage de la jeune fille.

Avec une vitesse inouïe, l'un des gardes saisit la mère par le devant de sa tunique et d'une poigne de fer, la plaqua contre le mur. Daph' poussa un hurlement au moment ou le garde commença sa fouille sans ménagement. La bourse tomba au sol et fut identifiée par le chevalier qui s'empressa de la ramasser sous les regards des gens interloqués par cette brutale interpellation. Elle compendra plus tard que le tavernier les avait dénoncé à la garde, il avait du trouvé suspect de voir des pauvres en possession d'une telle fortune et le vol avait déjà été signalé aux Séraphins.

Le chevalier posa son regard sur Daphnélia qui ne put retenir un hoquet de terreur.

"C'est cette gamine à face de rat qui m'a volé ma bourse" laissa tomber le chevalier en hochant la tête d'un air satisfait, le doigt pointant la jeune fille pétrifiée sur place.
Le garde allait l'empoigner mais il trébucha et s'étala par terre.

"Cours ! lui lança sa mère tout en bousculant le chevalier pour qu'elle puisse se ruer en dehors de la taverne. Terrifiée, elle ne voyait plus rien à travers ses larmes et sanglotait tout en courant.

Elle quitta le Promontoire par la porte qui mène à la vallée de la Reine. Elle s'arrêta quand la nuit l'empêcha de voir le tracé du chemin, revivant la scène de la taverne inlassablement, la nausée aux bords des lèvres. Jamais de sa vie, elle n'avait connu fatigue plus grande quand elle s'endormit profondément dans un fossé. Elle se réveilla à l'aube, glacée car elle n'avait sur elle que sa tunique sans manches.

Elle devait prendre sa destinée en main et survivre en attendant de revoir son unique parent. C'est ainsi qu'elle accepta de rejoindre la bande de voleurs qui sévissait dans la vallée, acceptant toutes les sales besognes. C'est à leurs côtés qu'elle apprit le maniement de l'arc, de la dague et du harpon. Quand elle prit conscience que son avenir était incertain dans ce milieu malsain, elle les quitta une nuit sans lune pour se rendre à l'Arche du Lion.

Daphnélia chercha une taverne et ses pas la conduisirent vers celle que l'on nommait le nichoir aux corbeaux. Elle monta les nombreuses marches pour se retrouver dans une salle où se cotoyaient tous les capitaines de navires. Son regard se posa sur un humain de taille moyenne, aux cheveux d'un blond clair, certainement le patron car il donnait des ordres aux serveuses en place. Daphnélia s'approcha avec un air décidé que rien ne pourrait modifier et l'interpella, des paroles prononcées qui lui vinrent à son plus grand étonnement.
Bonjour Papa ! je suis ta fille Daphnélia *dit-elle tout en voyant le visage de l'humain affiché la stupéfaction.

Vérité ou mensonge, la petite s'en souciait guère maintenant qu'elle avait trouvé en lui un complice dans sa nouvelle aventure !